Naissance des Evil Louis

Evil Louis ? Qu’est-ce que ce charabia ?

Recentrons-nous d’abord sur le cadre dans lequel nous sommes. Une section dans un clan. Quel clan ? Les BARJO族ZOKU. Mais qu’est-ce que cela peut bien représenter pour les quatre bousins que nous sommes au fin fond de notre Bourgogne bien-aimée ?

C’est la question primordiale, qu’est-ce que ce clan représente pour nous ? Je ne pense pas me tromper en le définissant comme une maison - notre maison, dans laquelle nous avons trouvé notre place, autour de débiles de notre espèce qui nous comprennent et pensent comme nous.

Il y a un chouette esprit qui se dégage de cette maison et qui, malheureusement, prévaut de moins en moins dans le monde automobile que je côtoie. Cet esprit est, pour moi, l’essence de la passion automobile. Je n’ai pas honte de dire que 80% des « passionnés » que je vois sur les forums où sur les rassemblements me dégoutent ; tous dans le jugement et dans la fierté d’en avoir une plus grosse que le voisin. Je vois autant de passion dans cela que les mecs qui achètent des montres à 200€ mais qui regardent l’heure sur leurs smartphones

Dans cette maison il existe de tout : les marques et le prix de ta caisse, on s’en bat les couilles. Ils m’ont bien accepté alors que je roule en boîte automatique. C’est pour dire à quel point ils en ont rien à foutre !

Ce qui est important, c’est d’exprimer la passion qui t’anime, en pratiquant du touge dans des routes sinueuses ou en produisant des étincelles tout le long d’un parking. La passion, putain, c’est ce qui nous fait kiffer !

Véhicule des membres de la section Evil Louis

Bon, assez parlé du clan maintenant. Revenons au sujet principal : les quatre nouveaux bouseux, là, qui sont-ils ?

A la base, nous sommes une bande de potes. On vient tous de la même ville et on se connait tous depuis un sacré bout de temps. A l’époque, (c’est vrai d’il y a cinq ans, mais j’ai l’impression que c’était le siècle dernier) on allait tous à un rencard organisé par une petite asso’ du coin. Ce rassemblement c’était EVOCARS. Il faisait revivre la flamme des rassemblements des années 90 où la rue du Quick servait de 400m pour les R5 GTT de l’époque - comme dans Fast&Furious mais version campagne. On était pas cinquante non plus et on faisait rien de ouf, mais les bases étaient là : pas de restriction de marques, du moment que ta caisse était cool et que tu n’étais pas un connard, tu pouvais venir. On se retrouvait tous là-bas, à tailler le bout de gras ensemble autour d’un Quick et on finissait quelques fois au karting pour faire parler nos « talents » de pilotage.

Par la suite avec d’autres potes, on a organisé notre propre rassemblement mensuel. On s’était donné le nom de « BASTARD ASYLUM » et pendant deux ans on a essayé de faire un truc propre, rangé et pour tous les goûts. Le message véhiculé était toujours : « Rien à foutre des codes, chacun fait ce qu’il veut du moment que c’est propre ». Ayant fait le tour du sujet, nous avons passé le flambeau et sommes retournés dans notre petit coin à bricoler nos caisses tranquillement. Bon, dans ce retour dans le passé, il n’y avait pas encore Gros Nez mais comme c’est lui qui nous a appris l’existence du clan et qu’il fait bien les raclettes, nous nous sommes vite pris d’affection pour lui.

BarjoDays - Evil Louis

Et si maintenant nous faisions un peu plus dans le détail ? Passons en revue les gars au cas par cas.

On va commencer justement par Gros Nez. C’est ce gueux-là que je connais le moins bien, mais le fait qu’il roule en Rover m’obliger à le présenter en premier avant qu’il fasse un JDC

Ma rencontre avec ce blaireau est arrivée autour d’une raclette (ouais, on ne peut pas rêver mieux). C’est le genre de mec à rouler à balle dans la ville, en claquant des rupteurs et en faisant des fuck à tout ce qui bouge. Avec lui c’est pied-tôle et tu suis, sinon bats-les-couilles, il te largue. Le street racing, il le vit pleinement à chaque passage de vitesse. Ça ne paie pas de mine quand tu le vois ainsi, mais une fois derrière le gros cul dans sa caisse, tu le sens directement. Je ne le connais pas encore assez pour vous en dire davantage. Ça n’empêche pas qu’il fait partie des frères comme si cela faisait vingt ans que l’on se connaissait.

Passons maintenant à l’ancêtre, plus communément surnommé Croque-Mort, RislanMan, Manouche 2000 et j’en passe. Sa phrase préférée est « tant que ça marche et que ça marche fort, le reste on s’en fout ». Sous son costume de mafieux russe se cache plus de couilles qu’un troupeau de geeks pré-pubères. Déjà, parce que pour bricoler l’électronique comme il le fait faut pas avoir peur de la mort et parce qu’armé de ses deux françaises de compétitions ce mec vous doublera, sans que vous le voyez, sans que vous l’entendiez. Vous ne verrez, qu’une fois le viol passé, le chiffre 605 devant vous et entendrez un turbo décharger comme si vous étiez à une course de côte dans une T16 groupe B. Ce mec était fait pour être un BARJO. Il y est depuis qu’il est né.

Le troisième guignol est d’une espèce assez inconnue nommée les « scrapeurs fous ». Son but dans la vie est d’user tellement la route avec son berceau que l’on se croirait en Belgique. Le côté bats-les-couilles des BARJO, il l’a depuis qu’il conduit et même bien avant. Il avait la dégaine qu’il fallait : s’en battre profond « bisous sur ta frange ». Sa caisse, il la connaît tellement bien qu’il pourrait te citer toutes les pièces du catalogue constructeur vu qu’il les a toutes eu dessus ; toujours à la recherche du fitment parfait. L’art de la jante, il connait. Ce n’est peut-être pas un terroriste sur la route (quoique ?), mais une chose est sûre : sur un parking, il tue au moins un ou deux enfoirés de puristes à chaque fois. Sa caisse il l’aime et l’avis des autres il se torche avec et c’est ça qu’on aime chez ce gueux. A côté de ça il essaye de faire mumuse avec un appareil photo que son grand père lui a légué avant de claquer par la raideur de sa caisse : RafaHell Photography.

Maintenant on passe à la partie difficile, celle de se décrire soi-même. Bon. J’avoue, j’ai feinté et je vous copie la magnifique description que Gros-nez a fait sur moi.

Gros-nez sa racle la gorge et prend la parole : « Le dernier de la bande, c’est Tanjuif - seulement pour les intimes. Au premier abord, quand je l’ai vu devant les autres en caisse, on pourrait penser qu’il est tel un gwada, vous voyez ce que je veux dire ? Un peu long à la détente quoi ! Mais non, c’est juste ses origines qui ressortent. Pourquoi utiliser tous les chevaux de son 330ci quand il peut enrhumer une Golf en panne sur le bord de la route ? Ce gars roule la plupart du temps comme un vieux, mais le titiller pas trop sinon vous pourriez avoir des surprises (genre petit drift au rond-point, inter-exter et pouf, disparu après l’horizon). Des projets plein la tête à côté de son bousin, il préfère régler son moteur à l’oreille que par des boitiers à la con. Son pire ennemi : le poids, mieux vaut une petite caisse qui arsouille qu’une merguez inutilement puissante et pas maniable. »

Je ne sais pas si cette description me correspond vraiment, et à vrai dire je m’en bats un peu les couilles. Maintenant que tout le monde est présenté je vais laisser la parole à l’un de mes frères de la section North qui va nous raconter – de son point de vue, notre événement organisé pour la création de la section.

BarjoDays - Evil Louis 2

Bribri prend le mic’

BARJO族DAY : Evil Louis.

Vu par la section NORTH.

Déjà, le titre ça fait un peu frimeur. Ça fait pute à clics, mais un BARJO族DAY, c’est franchement un truc sympa à faire. Je crois que c’est même le plus sympa des trucs à faire de nos vies de barjozoku. Après la route, la course, le touge, rouler en bande. Je vous explique vite fait : Vous prenez un groupe de 100 personnes, dont la moitié est aussi dingue que vous, vous leur donnez un point de rendez-vous chez l’un d’entre eux et on s’y retrouve tous.

Ouais, c’est un rendez-vous entre potes quoi ... Ouais à quelques différences :

  • Les potes sont de la famille, du clan.
  • On s’arrange pour se retrouver tous ensemble et terroriser les routes du coin.
  • On est accueilli chez l’habitant
  • Certains font plus de 1000 kms pour nous retrouver.

En vrai, c’est un diner de famille chez tonton mais qui dure trois jours, qui nous fait bouffer quatre pleins d’essence et qui fait des souvenirs de malade. Cette fois c’était pour la création d’une nouvelle section en Bourgogne, la « EVIL LOUIS ».

Ça fait des semaines qu’on attend cela, six heures de route. Il est cinq heures du matin quand on commence à descendre le kit de survie, un sac à dos avec nos affaires, un matelas, des draps, des taies d’oreiller et de quoi tromper l’ennui pour mon copilote. Deux des trois SLK Kompressor du Connardzoku Garage prennent la route de Reims : petit détour pour rendre service et emporter un item pour l’un de nos gars de la région de Limoges.

Deux heures plus tard après un rapide stop pour embarquer du matériel et nous faire offrir un café et un petit déjeuner par Champagne Gang (notre section de Reims), nous continuons notre périple. Destination du samedi après-midi : le circuit de Magny Cours. Nos places sont au chaud depuis quelques jours dans la veste, ça sent le festival pour nous qui ne vivons qu’au gout de la SP98.

La veille, l’arrivée de certains fut mouvementée, déjà sur place il a fallu organiser le sauvetage de la Corvette de la Barbey qui est tombée en panne à 70km de l’arrivée !

BarjoDays - Evil Louis 3 - Magny-Cours

La première rencontre avec un membre de notre nouvelle section se fait quelques heures plus tard, nous avions échangés nos numéros de téléphone portable sans avoir discuté avant. Un appel, un lieu de rendez-vous et nous arrivons. Tanjuif nous attend sur le parking, au volant d’une E46 330 qui attire franchement l’œil. Ben, un des invités, ne peut pas résister à monter à bord et à faire l’heure et demi qui nous sépare du circuit à son bord.

Le circuit de Magny Court nous accueille, rien à dire. Le paradis. Le rêve. Des Porsche, de la Bentley, de la Mercedes, de l’Alpine. Tout le gratin de l’automobile et de la course s’y trouve. On voit évoluer de la Datsun préparée sur le circuit, de l’Audi, de la Corvette. Impossible de vous décrire ce moment. Je laisserais place aux photos de nos amis artistes pour illustrer cela. Nous rentrons en meute jusqu’à Auxerre pour se reposer et prendre possession de la maison mise à dispo pour nous héberger.

Une maison. Remplie de Barjozoku. Rien n’est laissé au hasard, on y retrouve tout ce qu’on recherche, notre clan, certains qu’on a plus vu depuis presque un an, d’autres qu’on a quitté hier, d’autres qu’on a plus vu depuis notre évent en novembre 2017.

Dimanche, roulage, balade et barbecue. Réparation de corvette, 300 euros de courses pour le groupe, on démarre les BBQ et on repart en ballade, visite sur un évent de tuning, petit show d’un tandem en MX5 organisé par BARJOZOKU族CORPORATION. Difficile de résumer des moments comme cela, imaginez-vous rouler avec vos meilleurs potes sur des petites routes désertes pendant plus de 200 kms, se faire la course, se faire des signes et repartir de plus belle.

BarjoDays - Evil Louis 4

Rendez-vous le soir au « Cellia » : Un ancien cloître transformé en restaurant/pub ; un endroit superbe pour une soirée entre nous. Toujours le thème « Emile Louis » à l’origine du nom de la section : Wikipedia - Emile Louis.

Au menu de la soirée, récolte des points pour l’obtention d’un cadeau, des quizz, des travaux pratiques et d’autres tests ridicules dans une ambiance bonne enfant (ça ferait plaisir à Emile.)

  • Course à cloche pied / retour en moonwalk
  • Quizz sur Emile Louis
  • Atelier pratique de remplacement de roue sur une BMW avec le matos de bord en un minimum de temps.
  • Digestif gastronomique du patron. (Je n’en dis pas plus vous verrez la vidéo)

Le lundi nous rentrons donc au bercail en félicitant les nouveaux membres de la famille BARJO族ZOKU. Trois jours, 1500 kms, 200 euros de péages et d’essence mais un sentiment de liberté et un sale petit gout de trop peu dans la bouche.

C’était Bribri. Barjozoku. Section North.

Je pense que Bribri a bien résumé ce fabuleux week-end qui fut trop court.

Maintenant que nous nous sommes présentés à vous, je ne peux que vous conseiller de rouler fort et de montrer vos culs !

A plus sur la route ou dans le talus !

C’était Tanjuif – Barjozoku – Section The Evil Louis

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Crédits photos :

BarjoPanda Photo
RafaHell Photography

Crédit vidéo :
Riz Tay - YouTube